Les maladies bactériennes

Niveau 3 Pionniers

Dans cette fiche, les techniques proposées ici demandent de passer un peu plus de temps à la conception et à l’entretien du jardin pour prévenir les maladies bactériennes. Elles sont un peu plus compliquées à mettre en place techniquement mais aussi pour le temps qu’elles demandent.

  • La rotation des cultures d’une année à l’autre. Les bactéries phytopathogènes peuvent survivre dans les sols. Elles pourront donc réinfecter les plantes l’année suivante. Cependant, les plantes ne sont pas toutes sensibles de la même manière aux maladies. Ainsi, planter l’année suivante sur les mêmes parcelles des espèces différentes et plus résistantes, permettra de mieux contenir la maladie sur le long terme.  
  • Taille des arbres. Pour limiter la propagation des maladies sur les arbres, ou la

    Pose de mastic sur une plaie de taille sur pommier après avoir retiré du chancre © P. & M. Guinchard / Biosphoto

    prévenir, il faudra avoir recours à leur taille. La taille peut servir à limiter l’humidité entre les parties aériennes de la plante. La taille est aussi importante pour limiter la propagation de la maladie en coupant les parties touchées, en récupérant les parties coupés pour les incinérer. Vous aurez plus de détails sur cet article dédié à la taille des arbres  celui-ci parlant les risques d’une taille trop importante.

  • Alterner les plantes dans le potager. Toutes les plantes ne sont pas sensibles de la même manière aux maladies. Alterner des plantes qui ont des sensibilités et des résistances différentes permet de limiter la propagation des maladies. De même, chaque individu d’une même espèce résiste aux maladies différemment que son voisin, il faudrait donc éviter d’utiliser des plantes clones. Vous pouvez également implanter des intercultures ou des engrais verts contenant des crucifères comme la moutarde blanche. Ces plantes ont en effet des propriétés bio-fumigatrices et ont tendance à éliminer les champignons et bactéries pathogènes en se décomposant dans le sol.
  • Couvrir les plantes ou utiliser une serre. Les plantes couvertes subissent moins la pluie et donc il y a moins d’humidité. Les conditions sont alors moins propices pour une contamination par des maladies. Cela nécessite de laisser un accès pour les rayons du soleil tout de même, et un arrosage au sol pour le maintenir hydraté ce qui peut être contraignant et pas adapté à toutes les cultures. Évitez également de mouiller les plantes lors des arrosages, l’humidité étant le facteur principal favorisant le développement des bactéries.
  • Limiter ravageurs et insectes phytophages : Comme vu dans la présentation des maladies bactériennes, les ravageurs et insectes phytophages peuvent être des vecteurs de maladies ou causés des blessures qui vont favoriser leur apparition. Limiter leur présence, en installant des nichoirs à oiseaux par exemple, revient ainsi à limiter les causes d’infection de maladies.

    Nichoir à hirondelles © Helga Noack / Flora Press / Biosphoto

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