S'informer : Les bonnes pratiques de jardinage

Explorez les pratiques de jardinage liées à la Charte des Jardins de Noé. Vous y trouverez tous les conseils nécessaires et adaptés à votre niveau et au temps que vous accordez à votre jardin.

Les maladies bactériennes

Niveau 1 Explorateurs

Les traitements curatifs sont assez rares voire impossibles quand la plante est atteinte d’une maladie bactérienne, ces dernières étant assez tenaces et se propageant rapidement. Nous vous présentons dans cette fiche quelque traitements faciles à utiliser pour limiter la propagation des maladies bactériennes et qui peuvent servir à limiter leur apparition (mesures préventives).

Les produits cupriques (à base de cuivre) ou de souffre, autorisés en lutte biologique sont assez efficaces sur les bactéries phytopathogènes. On peut notamment citer la bouillie bordelaise (sulfate de cuivre avec chaux) ou l’oxychlorure de cuivre. Ces produits ont un effet aussi bien à titre curatif qu’à à titre préventif. Cependant, ces produits, bien que « naturels », peuvent être aussi néfastes pour l’environnement que des produits de synthèse s’ils sont utilisés en grande quantité. De plus, des cas d’apparition de bactéries résistantes à ce type de produit (comme le cuivre) ont déjà été observés. Il est nécessaire de respecter les doses indiquées et d’éviter d’en utiliser le plus possible. Pour en avoir un exemple, n’hésitez pas à consulter notre article sur la bouillie bordelaise afin d’en savoir plus.

© Pierre Huguet-Dubief / Biosphoto

Lutte biologique : La lutte biologique correspond à l’utilisation d’organismes vivants pour prévenir ou réduire les dégâts causés par les ravageurs et agents phytopathogènes. On peut soit utiliser des molécules extraites d’organismes vivants (de végétaux par exemple), ou alors utiliser les organismes eux-mêmes (comme des bactéries ou virus). Dans le cas des bactéries phytopathogènes, on retrouve des microorganismes qui peuvent lutter contre ces premières mais qui n’entrainent pas de maladie chez la plante. On retrouve notamment des bactéries qui vont « prendre la place » des bactéries pathogènes (compétition pour les ressources que les bactéries non pathogènes vont remporter), ce qui permet en conséquence de diminuer l’infection par la bactérie pathogène. Exemple : Agrobactérium Tumefaciens est une bactérie présente dans le sol qui provoque des tumeurs chez certaines plantes (galle du collet). Des souches spécifiques d’Agrobactérium Radiobacter (souche K84) ont pu être isolées car elles possèdent des propriétés antagonistes vis-à-vis de A.Tumefaciens. Ainsi, en trempant les racines des arbustes de fruitiers dans une solution contenant A.Radiobacter, la plante acquiert une résistance assez efficace contre la galle du collet. Autre exemple : la bactérie Pantoea agglomerans qui présente un antagonisme fort contre Erwinia amylovora, bactérie responsable du feu bactérien. Cependant, là encore des cas d’apparitions de souches résistantes de bactéries pathogènes ont été observés, ce qui a tendance à diminuer l’action de ces agents de lutte biologique sur le long terme.

D’autres techniques dans ce domaine sont en cours de développement avec notamment des bactériophages (microorganismes qui « mangent » les bactéries) qui permettraient de lutter spécifiquement contre certaines bactéries en ayant peu d’effet sur l’environnement alentour, mais ce sont des techniques assez peu commercialisées pour le moment.

Et… C’est à peu près tout comme produits applicables aux plantes atteintes de maladies d’origine bactérienne qui ne sont pas trop nocifs pour l’environnement. Lutter contre ces dernières une fois que la plante est infectée peut s’avérer complexe. Nous vous proposons dans nos autres fiches des techniques de prophylaxie (méthodes préventives pour éviter les maladies) applicables sur les plantes, avec des techniques plutôt faciles en fiche 2 et un peu plus difficiles en fiche 3.

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