Utiliser le paillage

Voilà une bonne couverture pour votre sol !

Pour ne pas laisser le sol à nu, il suffit d’avoir recours à une technique pour le couvrir ! Les jardiniers utilisent le paillage qui consiste à recouvrir le sol, au niveau des pieds de plantes, avec des matériaux organiques ou minéraux. Découvrez les nombreux avantages de cette technique facile à mettre en œuvre et appliquez-la chez vous.

Uti paill
© NouN / Biosphoto

Des économies d’eau

Le paillage représente une protection qui permet de limiter l’évaporation de l’eau du sol. Cette eau reste donc disponible pour les plantes et assure ainsi une réserve évitant ainsi les arrosages répétitifs. De plus, le paillage permet de limiter les variations de température et d’humidité dues aux saisons. Ainsi, en été, le paillage retient l’humidité, limite le réchauffement au niveau du sol et donc les apports d’eau ; en hiver, il ralentit le refroidissement du sol et protège donc des fortes gelées.

Une protection des plantes cultivées…

En plus de protéger contre l’évaporation et les températures brutales, la mise en place d’un paillage diminue la croissance de nombreuses herbes qui peuvent nuire à la croissance de vos plantations, à l’exception de celles qui ont des racines vivaces demeurant dans la terre (liseron, chardon, etc.). En cas de repousses, l’arrachage est facilité tout cela grâce au manque de lumière.

… mais aussi du sol !

Le paillage permet de protéger la terre de l’érosion et du dessèchement induits par la pluie, le soleil et le vent. Cette protection empêche ainsi la disparition et la stérilité des sols.
Le paillage évite également la formation d’une croûte compacte lors des fortes pluies rendant impossible l’absorption d’eau par les plantes. Avec un paillage, l’infiltration de l’eau est donc favorisée.

De nombreux avantages pour les alliés du jardinier

La structure aérée des paillis ménage de nombreux interstices qui servent d’abris, particulièrement en hiver, pour les animaux du jardin dont les auxiliaires (les coccinelles, les perce-oreilles, etc). En se transformant lentement en humus, les paillis favorisent la vie biologique et notamment la présence des vers de terre ce qui permet ainsi d’améliorer la structure de la terre.

 Un apport de nutriment pour le sol et les plantes

En plus de protéger le sol, si le paillage est fait de matériaux organiques, en se dégradant (grâce aux alliés du jardin), ils vont nourrir le sol de manière naturelle soit en apportant de l’azote aux plantes, soit en se dégradant lentement pour former de l’humus.

Quand pailler ?

Il est possible de pailler toute l’année surtout si vous le faites pour nourrir les plantes et le sol. Cependant, pour protéger des températures extrêmes ou de la sécheresse, il vaut mieux pailler avant que les températures extrêmes n’arrivent et lorsque que le sol est encore humide soit en automne et au printemps. Il faut aussi éviter de pailler lorsque la terre est gelée. De plus, pour éviter la présence de mauvaises herbes il vaut aussi mieux pailler avant la période de croissance des plantes.

Que faire avant de pailler ?

Pour bien pailler, il est conseillé de désherber la zone et d’ameublir la terre puis ensuite pailler

de manière régulière.

© Jean-Michel Groult / Biosphoto

Que faire une fois le paillage installé ?

Vous pouvez planter dans le sol (en évitant de planter dans le paillage) en n’oubliant pas d’arroser le sol avant. Il faudra aussi surveiller l’endroit car, dans les climats les plus chauds et en période de sécheresse, le sol pourra aussi manquer d’eau et il faudra alors arroser de manière raisonnée. De plus, si votre paillage est de nature organique, il va se dégrader, il faudra alors le remplacer si vous le souhaitez.

Passons au vif du sujet, avec quoi pailler ?

Pour comprendre quel type de paillage utiliser, il est nécessaire de faire une petite mise au point sur le type de matière apporté au sol et leurs caractéristiques avant de commencer.

Du côté des matières minérales, celles-ci ne vont pas nourrir le sol, cependant, elles peuvent tout de même permettre d’abriter la faune du sol et de continuer à le faire vivre. Elles vont très bien protéger le sol contre les plantes indésirables. Aussi, d’un point de vue thermique, elles seront très adaptées aux plantes appréciant la chaleur. Elles peuvent aussi être adaptées au pied des jeunes arbres car les feuilles viendront de toute manière nourrir le sol.

Pour ce qui est de la matière organique, il faut la différencier en 3 types : les matières vertes, les matières équilibrées et les matières brunes.

Les matériaux verts correspondent à de la flore jeune et humide et sont riches en azote. Ils se décomposent rapidement pour nourrir les plantes. Ce type de matériaux protégera assez mal des fortes différences de températures et des pertes d’eau. Donc posé seul, il sera plus adapté aux climats humides. De plus, étant en général assez tassés, ils peuvent empêcher l’oxygénation du sol et de la biodiversité ainsi que créer une croûte compacte. C’est pour cela qu’il vaut mieux répandre une fiche couche surtout avec les terres argileuses. Ce type de paillage est bon pour les plantes fortement demandeuses d’azote et dont les fruits ne risquent pas de pourrir au sol.

© H. Curtis / Biosphoto

Les matériaux bruns sont plutôt des végétaux séchés ou ligneux, ils sont riches en carbone.  Ce type de matériaux aura tendance à se décomposer lentement et à long terme former de l’humus et donc nourrir le sol.  Ce type de couvert protégera bien le sol des changements de saison et retiendra bien l’eau tout en restant aéré ce qui convient aux sols argileux et lourds. De plus, ils sont aussi bons pour les plantes dont les fruits vont peut-être pourrir au sol. Par contre, s’il y a trop de ce type de matériaux, il peut y avoir dans certains cas de la faim d’azote dû au fait que les organismes étant censés apporter l’azote dans le sol sont trop occupés à dégrader les éléments carbonés.

 

Les matériaux équilibrés correspondent à un juste milieu entre le carbone et l’azote, elles nourrissent la plante et le sol et protègent bien du temps et des pertes d’eau. Si l’on n’a pas ce genre de chose à portée de main, il est aussi possible de mélanger les précédents matériaux. Cela aura d’ailleurs pour effet de chauffer et de bien protéger du froid.

Qu’avons-nous à disposition pour pailler ?

Nous vous proposons 3 fiches détaillant les matériaux possibles pour pailler par niveaux d’expertise. La fiche 1 correspond à ce que l’on peut trouver dans le jardin même, la 2e qui nécessite des achats et la 3e qui demande une plutôt grande exploitation et ou beaucoup de ressources et de temps.

 

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