Les opilions ou « faucheux »

Les Opilions plus connus sous le nom vernaculaire de « faucheux » sont des arachnides. Souvent confondus avec les araignées ils sont très différents et sont biologiquement plus proches des scorpions.

On reconnaît les opilions à leur petit corps ovoïde de 1 à 22 mm en fonction des espèces et à leurs longues et fines pattes qui sont 20 fois plus longues que leurs corps. Il en existe 6500 espèces dans le monde, dont 150, en France. On les retrouve dans tous les milieux à l’exception des milieux aquatiques et des régions plus froides comme l’Arctique.

© Sébastien Herent/Biosphoto – Faucheux sur une branche

Idées reçues sur les opilions

Les opilions ne sont pas des araignées, ils ne possèdent pas de venin, ne piquent pas, ne mordent pas et ne possèdent pas de soie urticante. Ils ne tissent pas non plus de toile, car ils sont dépourvus de glandes séricigènes.

Les faucheux sont des carnivores opportunistes, omnivores et détritivores. Ils se nourrissent de petits arthropodes et gastéropodes ainsi que de végétaux et de champignons. Peu exigeant, ils peuvent également se nourrir d’animaux morts et avoir des régimes alimentaires très spécialisés.

© Marek Stefunko/Biosphoto – Opilion mangeant un champignon

Les opilons possèdent de nombreux prédateurs : araignées, oiseaux, fourmis grenouilles, etc., et pour se défendre, ils choisissent bien souventde se cacher ou de passer inaperçu. Ils peuvent également perturber leur prédateur en faisant le mort, en se coupant des pattes ou en produisant des produits répulsifs.

Et dans le jardin ?

L’opilion est considéré comme un allié, se nourrissant d’insectes et de gastropodes nuisibles aux plantes comme les pucerons, cochenilles, limaces et escargot, il est très apprécié dans nos jardins.

Il est donc intéressant de le favoriser dans le jardin en :

  • Laissant les herbes hautes d’une partie des pelouses ou des bords des chemins
  • Laissant des plantes sauvages dans le jardin
  • Parsemant le potager de grosses pierres
  • Multipliant les écosystèmes dans le jardin
  • N’employant pas de traitements à base de pyréthrines naturelles agissant sur le système nerveux des insectes et arachnides sans distinction.

Les opilions ne seront pas les seuls à vous remercier !

Sources :
Emmanuel Delfosse, Les Opilions, Fiche INRA, Insectes n°177, 2015 – https://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i177-delfosse.pdf
William Shear, Les Faucheux, Pour la Science, n° 393, Juillet 2010
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