S'informer : Les bonnes pratiques de jardinage

Explorez les pratiques de jardinage liées à la Charte des Jardins de Noé. Vous y trouverez tous les conseils nécessaires et adaptés à votre niveau et au temps que vous accordez à votre jardin.

Comment faire des semis ?

Semis en pépinière

Au jardin, on plante. Pour ce faire, on peut utiliser des plants, des boutures ou des graines. En semant des graines, on a la joie d’observer la croissance de la plante depuis son commencement. Pour ce faire, il faut avoir recours aux semis. Voici un petit guide sur comment procéder.

A quoi faire attention quand on fait un semis ?

Il existe différentes techniques de semis, le semis direct en pleine terre et le semis en intérieur qu’il faudra repiquer puis planter. Nous allons aborder les deux dans les fiches. Dans un premier temps, nous allons vous donner quelques petits conseils globaux par rapport aux semis.

  • L’arrosage.

    © Emmanuel Panais / Biosphoto

    Les semis doivent être bien arrosés. La terre a besoin d’être humide voir imbibé au stade de graine, puis juste humide au stade de plantule. Pour vérifier le niveau d’eau, il vous suffit de tremper votre doigt dans le terreau. En pot, on peut aussi s’en rendre compte en fonction du poids. Pour arroser correctement, il vaut mieux ne pas déranger les graines ou casser les plantules. C’est pourquoi on utilise une pomme au bout de l’arrosoir ou des pulvérisateurs/vaporisateurs. Si vous arrosez au tuyau avec un pistolet, réduisez la puissance du jet. Pour les semis en pot, il est aussi possible de les faire tremper dans des bacs d’eau. Il faut les laisser juste assez de temps pour que le terreau soit humidifié, mais pas trop longtemps (quelques heures et pas plus d’une journée). Avoir un bon terreau ou un sol non-compact vous facilitera la tâche de l’arrosage. Effectivement, un bon terreau est drainant tout en gardant l’humidité, chose indispensable pour éviter que les graines ne pourrissent. Il permet également de réduire les risques de la fonte des semis. Pour plus d’astuces pour prévenir des maladies cryptogamiques de vos plantes, vous pouvez vous référer à l’article des maladies cryptogamiques.

 

  • Vos semis auront aussi besoin de lumière, il faut donc prévoir le coup. Attention tout de même dans les serres/châssis où en été les températures montent vite et peuvent rapidement dessécher la jeune plante.

  • Les bonnes températures. La date de semis pour chaque variété est différente et il faut respecter un certain timing. Que l’on plante en intérieur ou extérieur, les plantes ont besoin d’un certain climat et surtout d’une bonne température pour monter.  Il faut aussi faire attention au gel. Vous pouvez vous référer à des calendriers de semis.

 

  • La densité de graines à semer varie.  Les graines ne germent jamais à 100%. Le taux de germination dépend de la variété et de l’espèce. Aussi, mieux vaut adapter le nombre de graines plantées au taux de germination. Il peut également être utile d’en planter plus lorsque l’on débute, car avoir un bon pourcentage de semis peut être compliqué. Pour des plantes, comme les laitues, qui se font beaucoup consommer par la vie du jardin, vous pouvez voir plus gros et semer largement pour compenser la perte. Une fois semées, si les nouvelles plantules sont trop serrées, vous pourrez éclaircir le nombre de plants afin d’éviter qu’ils ne rentrent trop en compétition.

 

  • Faire attention au calendrier. Le temps de lever des plantes varie selon les espèces. Les plantes qui lèvent vite sont plus faciles à semer, c’est le cas des courges. A l’inverse, celles qui mettent plus longtemps à devenir robuste vont demander plus d’entretiens quotidiens comme les poivrons. Si vous voulez avoir vos plants prêts à des périodes précises, il faudra donc prévoir selon les espèces. Enfin, si vous voulez manger certains légumes régulièrement, semer en continu est nécessaire (pour les salades et les radis par exemple).
  • La profondeur requise pour semer les graines peut varier en fonction des espèces.
Pour mieux gérer tous ces facteurs, quand vous vous procurez des graines, vous pouvez vérifier ces informations sur le paquet ou sur des articles/vidéos, dédiés à vos variétés spécifiques et à vos zones climatiques. Pour gagner de l’expérience plus facilement avec le temps, notez les dates de vos semis et le nombre de graines sur les étiquettes ou un carnet. Ainsi, vous vous rendrez compte du temps que les semis mettent pour monter, du pourcentage de réussite, etc.
  • Pour ce qui est des graines, on en trouve en jardinerie ou bien chez des semenciers. Lors de vos achats, vous avez aussi la possibilité de choisir des vieilles variétés de légumes tombées en désuétude que vous pouvez ainsi protéger. Un avantage de ces variétés anciennes vient également du fait que ces graines ne sont pas des hybrides comme la plupart des variétés classiquement vendues. Il est ainsi possible de ressemer vous-même vos plantes. De cette manière, vous pourrez faire une sélection, replanter les plants qui sont plus adaptés à votre terrain et faire des économies sur les graines suivantes. Si vous voulez reconnaître les variétés de plantes hybrides, elles sont notées F1 sur l’emballage. Les vieilles graines périmées sont aussi utilisables, mais leur taux de germination est plus bas.
 Après avoir semé, il faut recouvrir les graines avec du sable, du terreau ou encore de la vermiculite, plus chère et plus difficile à trouver. Ces matières ne sont pas trop lourdes et les graines poussent donc sans trop de contraintes.

Comment choisir entre semis direct et semis indirect ?

Avec le semis en pépinière, vous semez en milieu plus contrôlé. Les plantes sont moins sujettes aux maladies et aux ravageurs, etc. Vous pouvez également faire des semis précoces pour avoir les plantes d’été plus tôt dans la saison. Cependant, cela demande plus de matériel, des pots, souvent en plastiques, du terreau, provenant de tourbe, etc. Vous devez aussi vous occuper de l’étape du repiquage et de plantation en terre définitive. Cette méthode est moins naturelle et l’étape du passage en pleine terre peut être compliquée. En effet, les graines se sont adaptées à leur milieu protégé, contrairement aux graines semées en pleine terre qui germeront au bon moment et qui seront mieux adaptées au sol, climat et à la vie autour. Les deux choix se valent. Sachez qu’en général, on conseille plutôt les semis en pleine terre pour les plantes potagères à racines longues comme les radis, les carottes, les panais, etc. C’est aussi conseillé pour les blettes, les laitues, les choux, etc. Pour les semis en pépinière, on pensera aux espèces non rustiques comme les tomates, poivrons, aubergines, ou les courges. En soit, il n’y a rien d’obligatoire. Vous pouvez choisir l’un comme l’autre. Chaque jardin est différent, chaque plante l’est aussi et il en est de même pour les jardiniers. Vous pouvez tout à fait vous lancer dans des expériences et faire des tests pour comparer les deux méthodes dans votre propre jardin et choisir celle que vous préférez.

Passons maintenant aux fiches. Vous avez une fiche concernant les semis indirects en pépinière, une sur les étapes de repiquage et de plantation et une fiche concernant les semis directs. Pour tout ce qui est prairies, la technique est différente, vous trouverez un article à disposition sur ce sujet.

Références :
Je réussis mes plants de premier coup ! de Brigitte Lapouge-Déjean et Serge Lapouge.
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