Planter en semis indirect permet de cultiver plus tôt dans la saison et de faire bénéficier les plantes d’un milieu plus protégé pendant une période où elles sont fragiles. Cependant, ce n’est pas pour autant que l’on peut s’affranchir des conditions extérieures.
Pots de fleur en terre cuite © Gilles LeScanff / Biosphoto
Faire l’erreur de semer trop tôt oblige à garder la plante longtemps en pot. Si on sème trop tard, on décale toutes les cultures. Nous allons donc faire une revue des points à prévoir pour faire des semis en pépinière.
Le matériel pour faire des semis d’intérieur
- Des récipients de différentes tailles. Il faut bien un contenant dans lequel planter. Vous avez le choix, il existe des terrines de semis (une sorte de bassine pas très profonde) dans lesquelles on plante beaucoup de graines, des plaques de multiplications (plein de petits récipients juxtaposés) dans lesquelles se plante une graine par alvéole et enfin des petits godets/pots où les deux techniques sont possibles. Aussi, pour les transporter et les ranger, avoir des caissettes est pratique.
- Un bon substrat, le terreau de semis. Ce terreau a une texture particulière permettant aux plantules de bien se développer. Malheureusement, ce terreau provient souvent de tourbe qui sont en danger. Il existe alors des terreaux écologiques labellisés Ecocert mais qui peuvent être un peu cher. Vous avez aussi la possibilité de fabriquer vous-même votre terreau si vous avez une bonne production de compost (il existe des tutoriels pour le faire soit même mais cela demande beaucoup de travail). Attention de ne pas confondre avec le terreau de plantation. Une étape nécessaire est de tasser un peu le terreau tout en faisant attention de ne pas le compacter. Pour ce faire, il existe des presse-mottes. Cependant, vous pouvez tout aussi bien juste tapoter le pot ou presser un peu le terreau avec vos doigts ou autre sans trop appuyer. Il faut aussi dans l’idéal que la terre soit en dessous du rebord du pot pour que l’arrosage soit facilité.
Où faire ses semis ?
© Serge Lapouge / Biosphoto
Vous pouvez faire vos semis chez vous en intérieur, près d’une fenêtre, en serre ou dans des châssis. Ces emplacements conservent une certaine chaleur et assez d’éclairage. Il est possible de chauffer ces emplacements soit avec des chauffages d’intérieurs soit avec des tapis chauffants. Il existe aussi des solutions plus naturelles pour le chauffage, en jouant par exemple sur dégradation de la matière ou autre. Évidemment, il n’est pas obligatoire de chauffer la serre ou le châssis et l’on peut juste attendre que les températures se réchauffent. Selon les variétés et les espèces, la température de levée des plantes va varier. En général 20 °C est une bonne moyenne. Attention, dans les serres au soleil, la température peut monter vite et griller vos plantules. Aussi une fois les plantules levées, il ne faut pas les laisser trop longtemps au chaud, elles peuvent filer. Il faudra donc les sortir ou leur trouver un milieu plus frais.
Combien de graines dans quel récipient ?
Vous pouvez semer plusieurs petites graines dans des bacs ou pots. Pour les plus grosses graines, vous pouvez directement planter dans des pots individuels. Ensuite, vous arrosez délicatement et surveillez au cours du temps le besoin en eau. Des plantules vont alors se développer, il va peut-être falloir éclaircir les bacs, démêler les plantes et les repiquer/transplanter dans d’autres contenants plus grands ou seuls. Si vous avez peur de l’étape du repiquage, vous pouvez directement planter dans des pots plutôt grands mais cela peut revenir cher en terreau et en place.
Pour les conseils sur le repiquage et le plantage, vous pouvez consulter la fiche suivante. Pour les semis en pleine terre, nous vous renvoyons à la 3ème fiche. Pour revenir aux conseils généraux, vous pouvez cliquer ici.