Le Citron, le papillon coloré de nos hivers

S’il tient son nom de sa couleur jaune citron, le Citron, une fois ses ailes fermées, sait se faire discret en ressemblant à une feuille.

Source : Pixabay

Qui est il ?

Le Citron, Gonepteryx rhamni, fait partie des rares papillons à nous faire profiter de sa présence toute l’année, partout en France et ce, dans les prairies, milieux humides, et jardins.

De fait, il détient le record de longévité puisqu’il peut vivre jusqu’à 12 mois avec une longue période d’hivernation.

Lorsque le froid fait son apparition, il se camoufle dans les buissons et notamment ceux de lierre, ayant une préférence pour les endroits ouverts ; on peut toutefois l’apercevoir lors des journées ensoleillées.

Ce petit papillon diurne d’une envergure comprise entre 47 et 56 mm arbore une apparence différente selon s’il est un mâle ou une femelle. Si le papillon est entièrement jaune citron, pas de doute possible, c’est un mâle ! Il présente également une tâche ronde orangée sur la face supérieure des ailes.

La couleur de la femelle est plutôt blanc verdâtre.

Femelle Citron (Source : Pixabay)

Mâle comme femelle ont des ailes en forme de feuille.

Lorsqu’il est dérangé ou capturé, le Citron tombe dans un état catatonique de mort apparente. De quoi troubler un prédateur potentiel !

Il n’y a qu’une génération par an. L’œuf éclora courant juillet, après la période nuptiale du printemps et l’adulte ne se reproduira qu’au printemps suivant.

La chenille du Citron peut atteindre entre 31à 35 mm au dernier stade. Elle est de forme cylindrique et d’une couleur verte bleutée, mouchetée de noir. Elle arbore une ligne ventrale vert blanchâtre et sa tête est verte.

Ses plantes hôtes* sont des plantes du genre Rhamnus, et notamment la Bourdaine, Rhamnus frangula et le Nerprun, Rhamnus carthatica. C’est sur ces plantes que l’œuf sera d’ailleurs pondu.

Le Citron reste peu sous sa forme de chrysalide, suspendue sous une feuille : à peine 2 semaines !

Comment protéger le Citron et les autres lépidoptères ?

  • Supprimez les pesticides de vos jardins ! En traitant les plantes, vous impactez directement sur l’œuf, la chenille ou la chrysalide du papillon.
  • Privilégiez les haies à plusieurs espèces : sureau, aubépine, prunellier, … et les plantes variées, les papillons sont souvent monophages voire oligophages (ils se nourrissent d’une seule espèce de plante ou quelques-unes). Ils sont également d’excellents bio-indicateurs : s’ils sont présents dans votre jardin, c’est que votre jardin est un milieu de bonne qualité pour l’accueil de la biodiversité.
  • De même, plutôt que de semer du gazon dans une zone peu accessible, pensez à la prairie fleurie, de quoi favoriser les insectes pollinisateurs dont font partis les papillons !
  • Enfin, pour les papillons de nuit, trop souvent oubliés, l’éclairage est un véritable piège alors n’hésitez pas et limitez le dans votre jardin !
  • Pour mieux protéger les papillons, apprenez à les reconnaître en participant à l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins et si ce n’est pas déjà le cas, rejoignez la communauté des Jardins de Noé  et faites nous profiter de vos belles découvertes au jardin !

Glossaire :

Plante hôte : plante dont se nourrit la chenille.

Source :

Anne Dozières, Julie Valarcher, Zoé Clément, « Papillons des jardins, des prairies et des champs, Guide de terrain pour les observatoires de sciences participatives »

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  1. Emmanuelle B

    bonjour et merci pour vos articles toujours bien faits et passionnants. Cependant, je regrette, notamment dans cet article, que vous ne mettiez pas systématiquement une photo de la chenille et de la chrysalide du papillon dont vous parlez.
    Bonne continuation
    Emmanuelle BUEB, participante inconditionnelle de observatoire des papillons