La mésange bleue

L’acrobate de nos jardins

Petit oiseau vif et coloré, la mésange bleue compte parmi les 20 oiseaux les plus fréquents de nos jardins et fait partie des véritables alliés du jardinier.

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(c) Biosphoto / Frédéric Desmette

Qui est-elle ?

Chez cet oiseau de 12 cm, le jaune et le bleu dominent. Sa gorge est noire, et sa tête blanche porte en son sommet une calotte bleue. Ses ailes et sa queue sont d’un bleu vif, alors que son dos est vert amande et son ventre jaune traversé par un fin trait noir peu visible. On distingue le mâle et la femelle uniquement par les couleurs plus ternes et les dessins moins marqués du plumage de la femelle.

Lorsque la mésange pousse son cri, on dit qu’elle zinzinule ! Celui-ci devient strident lorsqu’elle prévient ses proches d’un danger ou qu’elle cherche à effrayer d’autres oiseaux.

Où la trouve-t-on ?

La mésange bleue est sédentaire. On la trouve en Europe, en Afrique du Nord et en Asie occidentale. D’après une étude récente sur la génétique, les mésanges bleues constitueraient désormais deux groupes distincts : il existerait maintenant deux espèces, Cyanistes caeruleus en Europe et Cyanistes teneriffae en Afrique du Nord. En France, le nombre de mésanges bleues augmente en hiver par l’arrivée de congénères fuyant les climats plus rudes des pays nordiques et d’Europe centrale.

On rencontre la mésange bleue dans de nombreux habitats, les forêts et bois clairs d’arbres feuillus, les haies, les friches arborées, les vergers, les parcs et jardins. Elle aime la végétation haute et contrairement à la mésange charbonnière, elle ne s’aventure que très rarement dans la végétation rase ou à terre. Elle évite également les forêts de conifères.

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(c) Biosphoto / Stéphane Bouilland

Une grande insectivore et acrobate !

Véritable insectivore, ses mets favoris sont les larves d’insectes, les chenilles et les araignées.

Son milieu d’origine est la forêt de chênes. Les ornithologues ont remarqué que, dans ce milieu naturel, les mésanges bleues avaient synchronisé leur reproduction avec le cycle d’abondance des chenilles se nourrissant du feuillage des chênes.

Bien qu’elle raffole des insectes, la mésange bleue peut varier son alimentation. Lorsque s’installe la mauvaise saison, ce petit oiseau sait s’adapter : dès l’automne, elle complète son régime alimentaire en mangeant des graines, en dégustant des baies comme celles du gui et en picorant des fruits. Certaines graminées sauvages comme le pâturin peuvent aussi lui servir de repas et elle fait par moment une grande consommation de ses graines encore vertes.

Acrobate, la mésange bleue peut se suspendre aux branches la tête en bas, pour extirper sa nourriture qu’elle ira déguster sur le perchoir voisin. Avec ses 11 grammes, elle peut s’aventurer sur les branches les plus fines, qui se plient mais jamais ne rompent ! 

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(c) Biosphoto / Claude Balcaen

La batailleuse de votre jardin !

Poids plume parmi les oiseaux les plus courants du jardin, la mésange bleue ne se laisse pas impressionner par plus grand qu’elle. Elle n’hésite pas à affronter de plus gros oiseaux comme la mésange charbonnière pour défendre son nid ou se procurer de la nourriture. Mais, malgré son caractère téméraire, elle peut se montrer parfois timide face aux oiseaux les plus effrontés du jardin comme les verdiers et les moineaux.

Elle vit dans les cavités

La mésange bleue se reproduit d’avril à juillet. Elle installe son nid de préférence dans les trous d’arbres, mais elle saura se contenter d’une cavité dans un mur ou d’un nichoir si l’ouverture fait au moins 26 mm de diamètre. Le nid est constitué d’un mélange de mousses et d’herbes sèches recouvertes par des brindilles, des plumes ou des poils. Pendant les 14 jours de la couvée des œufs, le mâle nourrit la femelle. Ensuite, le couple se relaie pour trouver de la nourriture pour toute la famille qui dépasse souvent la dizaine d’oisillons.

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(c) Biosphoto / Bartomeu Borell

Une amie du jardin

Raffolant de nombreux petits insectes, la mésange bleue joue un rôle de véritable auxiliaire du jardin. Par exemple, sur les rosiers infestés de pucerons, elle peut rapidement vous débarrasser de la colonie qui s’y est installée. Bien sûr, le travail n’est pas parfait et il restera toujours quelques pucerons, mais la pullulation sera interrompue. Le rosier ne sera pas affaibli par les ponctions excessives de sève et pourra continuer sa croissance. Le rosier n’est pas le seul végétal que la mésange bleue peut aider. La favoriser au jardin ne sera que bénéfique pour lutter biologiquement contre les parasites.

Comment favoriser la mésange bleue au jardin ?

Pour accueillir ce petit oiseau coloré dans votre jardin, vous pouvez :

  • Installer des nichoirs avec un orifice d’au moins 26 mm de diamètre pour que la mésange puisse s’y introduire.
  • Disposer sur la mangeoire des graines de tournesol, cacahuètes et boules de graisse. La mésange aime les aliments gras. Vous pouvez suspendre les boules de graisse dans des filets. Avec ses talents d’acrobate, elle n’aura aucun mal à venir les exploiter et ne sera pas en concurrence avec les gros oiseaux qui n’osent pas s’y aventurer.
  • Veiller à ce que les nichoirs et les mangeoires soient hors de portée des chats.
  • Proposer des habitats variés dans votre jardin afin qu’elle y trouve de quoi se nourrir tout au long de l’année.
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