Le mimosa

Le mimosa d’hiver, ou acacia dealbata, de la famille des mimosacées se reconnait à son tronc lisse et sombre, ses feuilles persistantes finement laminées et à sa solaire floraison hivernale.

Il peut atteindre jusqu’à 10m de hauteur, augmentant sa croissance de 30 à 60 cm par an.

C’est à James Cook que l’on doit l’arrivée du mimosa en Europe. Il en ramène en effet des pieds de ses voyages en Australie et Tanzanie aux alentours de 1792. Le mimosa est ensuite largement cultivé sur le pourtour méditerranéen dont il apprécie particulièrement le climat doux et ensoleillé. Il a fait la richesse de la région, participant à l’essor de la ville de Grasse et de la parfumerie. D’autres villes en ont fait leur signe distinctif comme Bormes-les-Mimosa ou Mandelieu-La Napoule qui en est la capitale internationale.

Mimosa d’hiver © Brigitte Pollak / Flora Press / Biosphoto

Utilisation du mimosa :

La floraison hivernale du mimosa peut être trompeuse. Étant semi rustique, il ne se cultive bien en pleine terre que dans le Midi ou sur le rivage Atlantique ! Il n’est cependant pas très regardant sur la qualité des sols et se contentera même des sols les plus acides. Il aimera par contre rester les pieds au sec, dans un sol bien drainé et léger.

Il est aussi très heureux en pot et pourra fleurir vos terrasses et balcons ! Il vous faudra choisir un pot d’une circonférence importante dès le début pour que l’arbuste puisse s’épanouir. Vous pourrez le rempoter pour un contenant plus grand au bout de deux ans.

Une source de pollen en plein hiver

Si les couleurs et le parfum que nous apportent les mimosas au cœur de l’hiver réveillent notre quotidien, il est aussi une aubaine pour les abeilles et autres pollinisateurs sauvages. Le parfum de cette plante mellifère attirera les colonies en hivernage. Les fleurs très fournies en nectar constitueront pour eux une importante source de nourriture. Tout un cortège d’insectes sera aussi attiré par les fleurs et attirera à son tour des oiseaux qui trouveront là un parfait garde-manger hivernal.

Bourdon des champs sur un mimosa d’hiver en fleur. © Pascal Pittorino / Biosphoto

Une plante qui prend de la place :

 

Attention tout de même si vous envisagez de planter chez vous du mimosa. Il fait en effet partie des espèces qualifiées d’invasives. Il s’est extrêmement développé dans des sites de la Côte d’Azur comme le massif de l’Esterel. Le Conservatoire Botanique Méditerranéen de Porquerolles l’a notamment classé sur la liste noire des espèces invasives.

Mimosa en fleurs sur fond noir. ©Pierre Hugues-Dubief / Biosphoto

Il peut être responsable d’une importante perte de biodiversité locale, impactant aussi bien la flore mais que la faune. Il a ainsi provoqué la quasi disparition du lézard ocellé dans le massif du Lavandou. La prolifération du mimosa entraine en effet la disparition des gîtes de ce lézard dont l’espèce est menacée sur notre territoire.

Nous vous conseillons alors d’adopter une taille raisonnée et de ne pas trop couper votre mimosa. En effet, l’arbre va réagir au stress provoqué par la taille en faisant de nombreux rejets et va alors proliférer rapidement.

Et si l’espèce n’est pas réglementée, il est conseillé de ne plus introduire de mimosa dans le milieu naturel. Dans le cas où vous voudriez planter un mimosa dans votre jardin, il vous faudra vous renseigner sur les espèces menacées et protégées de la région qui pourraient pâtir de la trop grande présence du mimosa.

 

Sources :

https://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/fp_mimosa.php3

 

https://jardinage.lemonde.fr/dossier-2432-planter-mimosa-partout-france.html

 

http://embouchure-argens.n2000.fr/embouchure-de-l-argens/les-actions-realisees/4-especes-invasives/mimosa

 

https://ahpam.fr/lutte-contre-le-mimosa-acacia-dealbata-sur-la-commune-du-lavandou-var-en-faveur-du-lezard-ocelle

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