La posidonie

 La Posidonia oceanica, endémique du bassin méditerranéen est une plante sous-marine et non une algue comme on pourrait le croire.

Coque et posidonies séchées sur le sable, France. © Pascal Pittorino / Biosphoto

Une herbe multi-service

Ces herbes forment de vastes herbiers qui peuvent se trouver jusqu’à 40 mètres de profondeur. Certains herbiers ont plus de 100 000 ans. Comme toutes plantes, elles fleurissent et produisent des fruits, même sous la mer ! 

Cet herbier est l’un des écosystèmes les plus importants pour le fonctionnement de la Méditerranée.

Il sert en effet de garde-manger et de nurserie aux poissons qui fraient entre ses feuilles. D’autres poissons se nourrissent aussi des feuilles mortes. C’est donc grâce à aux posidonies que la Méditerranée est aussi riche en poissons. 

Elles ont aussi un rôle primordial dans la gestion du carbone par les milieux sous-marins.Elles sont responsables de 40 % du carbone fixé par la végétation côtière. Tout ce carbone est ensuite transformé en oxygène qui est relâché dans l’eau. 

Les racines – qui détachées finissent en « boules de poil » sur les plages – protègent le littoral de l’érosion et fixent les fonds meubles du rivage.

Elle est multi-service !

Posidonies en fruits. © Jean-Michel Mille / Biosphoto

Une espèce en danger 

Le mer Méditerranée est largement sillonnée par toute sorte de navires. On compte par exemple environs 1700 bateaux de plus de 24 mètres croisant dans ses eaux à l’été. Les ancres de ces bateaux – dont la taille et le poids augmentent avec la longueur des bateaux – causent d’importants dégâts en arrachant de grands lambeaux des herbiers. Ces derniers mettront parfois plus d’une centaine d’années à guérir de ces agressions. Le Golfe de Saint-Tropez a ainsi observé la diminution de 145 ha de ses herbiers sur huit ans. 

Par ailleurs, les feuilles mortes des posidonies remontant à la surface et affleurant près des plages ne font pas le bonheur des baigneurs et touristes. Elles sont pourtant le marqueur d’une bonne qualité de l’eau ! Leur enlèvement peut aussi provoquer l’affaiblissement des herbiers. En effet, pour compenser l’érosion causée par la disparition des feuilles, d’importants rechargement de sables seront nécessaires et étoufferont à terme les herbiers. 

Serran écriture dans les posidonie du Parc Naturel de Port-Cros. © Yannick Gouguenheim / Biosphoto

Si vous les croisez sur la plage cet été, remerciez-les pour leur travail !

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