Les aleurodes

Ils nous roulent dans leur farine !

Les aleurodes, aussi appelés mouches blanches, sont avec les pucerons des envahisseurs dont on se passerait bien au jardin. Mais ils ont eux aussi un rôle à y jouer ! Découvrez cet insecte et essayez quelques gestes simples pour mieux cohabiter avec eux…

Ils nous roulent dans leur farine !

Biosphoto-R.Eritja-aleurode
© A. & J-C. Malausa / Biosphoto

Pourquoi s’intéresser aux aleurodes ?

Les aleurodes font partie des “nuisibles” au jardin lorsqu’ils sont trop nombreux, mais ils sont plus faciles à contrôler que les pucerons. Ils s’attaquent en effet à moins de plantes (choux et plantes de serre ou d’intérieur) et sont plus sensibles aux variations de température. Une simple observation des cultures permet de limiter grandement les dégats !

Leur arme : la reproduction massive ! Mais ils n’ont pas de moyen de défense et ne font pas le poids face aux prédateurs tels que les coccinelles, les chrysopes, les punaises, les parasitoïdes ou encore les oiseaux. Ne pas chercher à détruire totalement ces “nuisibles”,  c’est permettre de protéger durablement votre jardin en “nourrissant” les alliers du jardinier et de profiter encore longtemps de sa biodiversité !

Astuce !

La propagation des aleurodes s’effectue surtout par le transport des plantes infestées. Alors inspectez les plants que vous achetez et en cas de doute ne les introduisez pas chez vous !

Qui sont-ils ?

Vous avez remarqué de petits confettis farineux s’envolant d’un feuillage que vous avez effleuré ? Cela ne peut être que des aleurodes. Adultes, ils sont faciles à reconnaître : ce sont de petits insectes blancs farineux d’un à trois millimètres. Ils font partie de la même famille que les pucerons et comme eux, ils se nourrissent de la sève sucrée des végétaux. Cette action peut causer des dégâts importants aux plantes si les aleurodes sont en trop grand nombre. Car en plus d’affaiblir la plante, ils peuvent lui transmettre des champignons (« fumagines ») ou des virus (on repère alors les feuilles toutes recroquevillées).

A l’extérieur, on les rencontre souvent pendant la deuxième partie de l’été et pendant l’automne si l’année n’est pas trop humide. L’aleurode du chou (Aleurodes proletella), plus résistant, peut survivre à un hiver doux à l’abri des feuilles. L’aleurode des serres (Trialeurodes vaporariorum), comme son nom l’indique, s’attaque aux plantes d’intérieur dans les serres ou les vérandas. Les saisons étant moins marquées à l’intérieur, sa période de présence est plus étalée.

500

C’est le nombre d’œufs que peut pondre une femelle aleurode. Cette multiplication peut néanmoins être facilement contrée…

Comment cohabiter avec les aleurodes ?

Les aleurodes ne sont nuisant seulement quand ils sont présents en grands nombres. Pour cohabiter avec eux, il s’agit de les empêcher de se multiplier à l’excès. Gardez l’œil ouvert !

  • Comme pour les pucerons, favorisez toute l’année les prédateurs des aleurodes. Coccinelles, chrysopes, punaises, parasitoïdes, oiseaux et bien d’autres limiteront efficacement la pullulation de ces envahisseurs si vous leur en laissez l’occasion…En savoir plus ? N’hésitez pas à lire les fiches correspondant à tous les auxiliaires des cultures !
  • Inspectez vos plantations. Souvent, l’arrachage et la mise à l’écart dans le compost des feuilles attaquées suffiront à limiter les populations d’aleurodes sur vos cultures.
  • L’humidité n’est pas favorable aux aleurodes donc un arrosage régulier (et raisonné bien sûr !) permet de les tenir à l’écart.
  • Pulvérisez vos plantes de purin de menthe poivrée pour repousser naturellement les aleurodes. Vous pouvez faire de même avec une infusion de tanaisie. Pour en savoir plus, vous pouvez lire les fiches relatives à tous les purins !
  • Entourez vos plantes à risque de plantes rebutantes pour les aleurodes comme l’œillet d’Inde ou la tanaisie. Cela marche aussi si vous répandez les fleurs, fruits, feuilles ou tiges de ces plantes au pied des cultures à protéger.

Notes et références

Bibliographie

Pucerons, Mildiou, Limaces… Prévenir, identifier, soigner bio, J.P. Thorez. Edition terre vivante, 2008

Partagez sur les réseaux sociaux :

Donnez votre avis