L’impact écologique des huiles essentielles

Depuis une dizaine d’années, la production et la consommation des huiles essentielles ont largement explosé ! Reconnues pour leurs vertus thérapeutiques, elles sont aussi très utiles pour qui veut passer à une utilisation plus raisonnée des produits domestiques, passer au 100% fait maison ou au zéro-déchet. Cependant, cet essor n’est pas sans danger pour l’environnement.

Huile essentielle et fleur de menthe. © Frédéric Bidault / Biosphoto

Les huiles essentielles sont composées d’extraits végétaux obtenus majoritairement grâce à la distillation des composés aromatiques des plantes. Ils sont à l’origine un déchet de la fabrication d’hydrolats et eaux florales. La fleur, l’écorce, la graine, les feuilles et les racines des plantes peuvent être utilisées dans le processus. La quantité de matière première nécessaire pour produire de l’huile essentielle dépend des espèces mais demande globalement de très grandes quantités. Et c’est là que commencent les problèmes ! Il faudra par exemple un champ entier de roses ou l’écorce de 2000 oranges pour produire 1kg d’huile essentielle. Un mode de production qui ne peut qu’encourager à l’agriculture intensive ou à la cueillette sauvage. Il peut aussi être tentant pour les entreprises d’exporter des huiles essentielles en provenance de pays où la matière première – et la main d’œuvre – sont moins couteuses plutôt que de produire localement.

Huile essentielle de lavande. © Juan Carlos Muños / Biosphoto

Privilégiez alors les huiles locale, bio ou issues du commerce équitable pour les essences exotiques. Évitez absolument les huiles issues de la récolte sauvage, la cueillette massive mettant en danger les plantes locales, notamment dans les pays d’Europe de l’Est, connus pour leur flore médicinale.

Côté santé, prenez aussi des précautions : certaines huiles essentielles peuvent être toxiques ou allergisantes utilisées en mauvaise quantité. Il est aussi déconseillé pour les femmes enceintes et aux petits enfants d’utiliser des huiles essentielles, certaines impacteraient le bon développement des cellules.

Au niveau environnemental, c’est pareil ! La grande concentration de certaines huiles, en particulier les huiles essentielles d’agrume, les rend toxiques quand elles sont rejetées dans l’environnement. Utilisez ces dernières très diluées et ne vous en servez pas pour parfumer vos produits d’entretien. Nous vous conseillons de n’utiliser les huiles essentielles que pour leurs vertus thérapeutiques ou de vérifier sérieusement la provenance et les modes de production des huiles que vous utilisez. Les huiles essentielles championnes pour l’environnement sont par exemple : le lavandin vrai, la mélisse, le géranium rosat ou encore la menthe citronnée.

Et pourquoi ne pas essayer les hydrolats ? Plus économiques, ils ont aussi moins d’impact sur la santé ou l’environnement.

 

Partagez sur les réseaux sociaux :

Donnez votre avis