Les musaraignes

Souvent prises pour des souris ou des mulots, les musaraignes sont pourtant des petits mammifères bien à part. Le mot musaraigne est un terme vernaculaire qui sert à qualifier 370 espèces de mammifères insectivores faisant partie de la famille des Soricidae. En France, on décompte 10 espèces communément appelées musaraignes parmi lesquelles : la musaraigne carrelet ou commune (Sorex areneus), la musaraigne des champs (Crocidura leucodon), la musaraigne des jardins (Crocidura suaveolens) et la musaraigne musette (Crocidura russula).

© Mike Lane / Biosphoto – Musaraigne carrelet (Sorex areneus) sur une pierre moussue Midlands

Reconnaissables par leur museau allongé, les musaraignes sont de petits mammifères à moustaches et au pelage soyeux gris brunâtre tirant sur le roux. Les musaraignes possèdent une queue sans poils et des petits yeux et oreilles. Leurs caractéristiques varient en fonction de l’espèce, certaines très petites ne pèsent que 6 g alors que d’autres mesurent près de dix centimètres de longueur (hors queue) mais n’excèdent pas 14 g.

On retrouve les musaraignes un peu partout dans les prairies, parcs et jardins ou haies que ce soit en plaine ou en montagne.

Régime alimentaire 

Contrairement aux idées reçues, les musaraignes ne sont pas des rongeurs, mais des mammifères insectivores. Véritables gloutonnes toujours en quête de nourritures, les musaraignes se nourrissent d’insectes en tous genres (larves limaces, chenilles, vers …). Leur métabolisme étant très rapide, elles doivent trouver constamment de la nourriture pour obtenir les calories nécessaires à leur survie et certaines espèces peuvent dévorer plus du double de leur propre poids en insectes par jour. Elles affectionnent particulièrement la proximité d’un tas de compost qui leur fournit le gîte et le couvert.

© Jean-François Noblet / Biosphoto – Musaraigne couronnée (Sorex coronatus) mangeant un ver de terre – France

Les musaraignes ont souvent été considérées comme des nuisibles alors qu’au contraire, elles sont de parfaits auxiliaires qui débarrassent le jardin de nombreux ravageurs (vers gris, chenilles, limaces …).

Idée reçue : les musaraignes ne sont pas venimeuses.

Les musaraignes ont mauvaise réputation : elles auraient en effet une salive très toxique qui rendrait leur morsure aussi venimeuse que celle de l’araignée. En réalité, seules 3 espèces rares possèdent une salive toxique, mais dangereuse ni pour les humains ni pour les grands animaux. Toutefois, son nom vient de là puisqu’en latin musaraneus signifie « souris-araignée ».

© Juniors / Biosphoto – Musaraigne musette (Crocidura russula) Germany

Reproduction 

Les musaraignes sont des animaux plutôt solitaires, se rapprochant d’un partenaire pour se reproduire entre le mois de mars et l’automne. Une femelle peut avoir 2 à 5 portées par an et entre 2 à 8 petits par portée. Le taux de mortalité est toutefois assez élevé dans les premiers mois de vie et une musaraigne vit en moyenne 2 ans et demi.

© Régis Cavignaux / Biosphoto – Musaraigne musette (Crocidura russula) femelle changeant son petit de nid France

Favoriser les musaraignes dans le jardin 

Les musaraignes rendent de nombreux services dans le jardin et vous pouvez les favoriser dans le jardin en :

  • Installant un petit abri ou un tas de pierres sèches près d’un compost
  • Laissant des tas de feuilles mortes
  • Laissant des zones en friches et des bandes de pelouses non tondues
  • En n’utilisant pas de produits phytosanitaires

Sources 

 

 

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