Plantes aromatiques

un atout pour le jardin et un plaisir gustatif inégalé

Quelle place occupent les plantes aromatiques dans notre jardin ? Pour beaucoup, on se limitera aux plantes les plus classiques comme la ciboulette, la menthe et le basilic. Cultivées en pot ou en pleine terre, les aromates ont progressivement su reprendre racine dans notre culture, propulsés par les récentes vagues du bio et du DIY (do it yourself).

Il existe trois familles principales d’aromatiques : les vivaces, se séparant en deux branches, l’une à feuilles caduques (menthe, mélisse, ciboulette), l’autre à feuilles persistantes (thym et romarin), les annuelles (basilic, aneth, coriandre, cerfeuil) et les bisannuelles (angélique, persil). Si l’on s’y connaît un peu plus, une certaine catégorie de vivaces sont appelées gélives et tiennent compte des aromates des pays chauds comme la verveine et la citronnelle.

Source : Frédéric Didillon / Biosphoto

D’où viennent les plantes aromatiques ?

L’utilisation des aromates est en étroite relation avec les plantes médicinales. En effet, leurs effets sont si proches qu’il est parfois difficile de les classer. Pour faire simple, les plantes aromatiques sont associées aux plantes gustatives à usage culinaire ne présentant pas systématiquement de traitement thérapeutique. C’est dans cette dernière nuance qu’apparaissent les plantes médicinales, permettant de soigner ou prévenir les maladies du fait de la présence d’agents actifs. Un aromate peut être également médicinal.

L’histoire des plantes aromatiques remonte à 3000 avant J.C. où les chinois les utilisaient déjà à des fins médicinales et les cultivaient en conséquence. D’autres documents attestent de leur utilisation par les égyptiens pour l’embaumement des morts (leur forte odeur éloignerait les insectes nécrophages et permettrait au corps de rejoindre l’au-delà dans un bon état). Sous nos latitudes, c’est à l’époque romaine que la culture de ces plantes se développe pour assaisonner les repas et il faudra attendre le Moyen-Âge et Charlemagne pour en favoriser son expansion. Beaucoup de monastères et de châteaux se parent de jardins aromatiques et médicinaux mélangés ou à proximité des légumes du potager. Même si la plupart de ces jardins sont aujourd’hui disparus, un certain nombre d’abbayes reprend progressivement la culture de ces plantes. Quoi qu’il en soit, les aromates et médicinales sont souvent associées aux premières méthodes découvertes pour le soin des personnes.

Source : Philippe Giraud / Biosphoto

Après un désintéressement progressif pour leurs usages et une simplification des plats, le XXe siècle vient remettre ces arômes au goût du jour, bien qu’un grand nombre d’espèces aient disparues. Les surfaces entièrement dédiées à la plantation des aromatiques sont d’ailleurs en augmentation constante avec, en 2015, près de 5 800 hectares pour plus de 2 000 exploitants.

Pourquoi planter des aromatiques ?

Les plantes aromatiques ont de nombreux bienfaits, à la fois pour l’homme et la biodiversité. Dans le premier cas, elles sont avant tout consommables, odorantes, curatives et préventives, pédagogiques, esthétiques, à faible coût, peu exigeante pour la plupart… Et la liste est encore longue ! Et la biodiversité alors ? En plus d’attirer un grand nombre d’insectes dans votre jardin (comme les hyménoptères avec la lavande), leur forte odeur dissuade de nombreux indésirables (sarriette et pucerons ne font pas bon ménage), ce qui en fait de très bons auxiliaires pour la lutte biologique. Bien disposés entre vos plants du potager, ils repoussent maladies comme insectes pour les poireaux, navets, carottes, choux, agissent comme des fortifiants (décoction de sauge pour les framboisiers) et certains ont un pouvoir couvrant important (thym luisant). Un grand nombre d’associations sont possibles si on daigne s’y intéresser et à l’heure où les espèces végétales et animales sont en chute libre, l’intérêt de valoriser et diversifier les essences est plus que nécessaire !

Quel sol convient le mieux pour leur plantation ?

Source : Philippe Giraud / Biosphoto

La réussite d’une plantation d’aromatiques réside souvent dans la composition de votre sol. Beaucoup de plantes nécessitent un sol peu humide pour ne pas dire complètement drainé, leurs besoins pouvant se diviser en trois types : les plantes méditerranéennes, les plantes de mi-ombre sur sol riche et ceux à besoins intermédiaires. A vous d’adapter vos plantes à la structure de votre sol ou cultiver directement en pot. De très bonnes fiches sur les conditions de croissance et le cycle de vie des plantes sont disponibles sur http://www.tela-botanica.org/.

Plus qu’à vous lancer !

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