Le sureau

Un arbuste inégalable !

Le sureau est un bel arbuste bienfaiteur de la faune sauvage… et de l’Homme ! Il possède de nombreux atouts souvent méconnus et mérite pleinement sa place au jardin. Apprenez dès maintenant à le connaître pour mieux le valoriser chez vous !

Un arbuste inégalable !

Biosphoto-C.Balcaen-sureau
© C. Balcean / Biosphoto

Pourquoi s’intéresser au sureau ?

Le sureau est à lui tout seul un vrai garde-manger pour la biodiversité qui assure l’équilibre de votre jardin ! Sa sève nourrit tout d’abord des pucerons spécifiques (qui ne vivent que sur le sureau) et attire ainsi de nombreux insectes auxiliaires comme les syrphes ou les coccinelles à deux points. En cas d’invasion sur vos plantations, la défense contre les ravageurs est donc assurée. Et si les problèmes perdurent, le purin de sureau s’en charge. Une vraie aubaine pour le jardinier ! Les fleurs du sureau sont pauvres en nectar mais elles attirent néanmoins des insectes friands de pollen comme les abeilles, les bourdons et les coléoptères qui butinent les cultures. Les baies du sureau, même si elles sont toxiques pour nous lorsqu’elles sont crues, sont fort appréciées des oiseaux comme le rouge-gorge, la grive, les passereaux… Enfin, le sureau est la plante hôte de papillons de nuit tels que la phalène du sureau et le sphinx du troène.

Astuce !

Prenez garde lorsque vous cuisinez le sureau ! Le sureau yèble (Sambucus ebulus) est une plante herbacée qui ressemble fortement au sureau noir mais qui n’est absolument pas comestible pour l’homme, et même très toxique.  Comment le reconnaître ? Ses fruits noirs sont tournés vers le haut alors que ceux du sureau noir sont tournés vers le bas.

Biosphoto_92699.jpg
© J. Héras / Biosphoto

L’intérêt du sureau ne s’arrête pas là ! En effet, les abeilles et les guêpes solitaires creusent ses tiges à moelle et y déposent leurs larves, précieuses descendantes, à l’abri des intempéries et des prédateurs. Le sureau s’insère également très bien dans une haie champêtre où son feuillage dense constitue un refuge idéal pour les oiseaux nicheurs.

Comme si cela ne suffisait pas, le sureau est aussi apprécié des gastronomes ! Les baies, une fois cuites, permettent d’obtenir du vin, du sirop, des gelées, des confitures, des tartes, des beignets… Et avec l’écorce, les feuilles et les fleurs, profitez de nombreuses propriétés thérapeutiques (sudorifiques, anti-inflammatoires…). Utilisé avec précaution, le sureau offre ainsi l’embarras du choix pour se régaler et garder la forme !

L’anecdote

En hiver, les feuilles de sureau tombées au sol sont loin d’être inutiles ! Les laisser au pied des arbres ou de la haie fournit nourriture et abri à la faune sauvage et c’est une source d’humus* pour les végétaux.

Qui est-il ?

Le sureau noir (Sambucus nigra) est un arbuste qui peut atteindre 10m et vivre une cinquantaine d’années. Il est reconnaissable à ses fleurs blanches odorantes formant un plateau en haut des tiges et présentes à partir de juin. En septembre, des baies noires matures remplacent les fleurs. Le sureau rouge (Sambucus racemosa) est plus précoce et possède des fruits de couleur rouge vif regroupés en grappe. De manière générale,  les sureaux perdent leurs feuilles en hiver ce qui leur permet de mieux résister au froid.

Biosphoto_147073.jpg
© J.-L. Klein / Biosphoto

Comment favoriser le sureau dans votre jardin ?

* Si vous n’en avez pas dans votre jardin, il vous sera facile de l’introduire. Récoltez avec parcimonie des baies de sureau (dans les haies, les bosquets, à la lisière des bois…) de manière à ne pas « piller » les ressources de la faune sauvage. Disposez-les ensuite directement à l’endroit voulu : au soleil ou à mi-ombre, le sureau se plaisant sur des sols riches en azotes et plutôt humides.
* Vous pouvez également vous procurer des plants de sureau dans le commerce. Dans ce cas, préférez les variétés sauvages (citées ci-dessus) aux variétés horticoles, qui seront plus adaptées à la faune sauvage de votre jardin.
* Si par contre vous avez un sureau dans votre jardin, vous n’avez qu’à profiter de ses bienfaits ! Il ne se prête guère à la taille et se préfère au naturel. Malgré cela, si besoin est, il vous sera possible de lui imposer des coupes de formation, mais cela, à plusieurs années d’intervalle. Chaque année, de jeunes plants apparaissent à proximité des sureaux en place (les oiseaux sèment des graines naturellement…). Pour éviter que l’endroit ne soit envahit, il vous suffit d’arracher ces petits plants et de les jeter dans le compost, ou bien de les replanter ailleurs pour recréer une nouvelle haie ou compléter une haie déjà existante.

Notes et références

Bibliographie

Coccinelles primevères mésanges, Denis Pépin, Georges Chauvin, Terre vivante, 2008 Purin d’ortie & Compagnie, Bernard Bertrand, Jean-Paul Collaert, Eric Petiot, Editions de Terran, 2007

Partagez sur les réseaux sociaux :

Donnez votre avis