Oui, il faut nourrir les oiseaux en hiver !

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Nous évoquions il y a quelques semaines les conclusions sans appel de la mise à jour de la liste rouge nationale des oiseaux nicheurs : un tiers des espèces est désormais menacé, contre un quart en 2008.

Ce déclin concerne notamment les passereaux comme les verdiers, serins ou chardonnerets, désormais classés en catégorie « vulnérables ». Ce sont surtout la raréfaction des milieux favorables aux espèces (friches, prairies naturelles) et le développement d’une agriculture intensive qui sont la cause de cette raréfaction.

Pour ces espèces en particulier, qui sont pour la plupart granivores, mais aussi pour les espèces insectivores de nos jardins comme les mésanges, accenteurs, troglodytes ou rouges-gorges (même si ceux-ci ne dédaignent pas baies et fruits), le nourrissage en hiver représente un atout considérable pour passer en toute quiétude la mauvaise saison : cela aidera les espèces menacées citées à survivre ; cela apportera également une source de nourriture supplémentaire aux espèces peu enclines à chercher leur nourriture à proximité du sol gelé mais qui doivent stocker de grosses réserves de graisse pour lutter contre les nuits froides.

Quelques règles très simples sont à respecter pour que cette aide soit la plus efficace possible. Le nourrissage doit être réservé à l’hiver, entre novembre et mars. Pendant cette période, il peut être permanent ou réservé simplement aux périodes les plus froides. Eviter par contre un arrêt brutal du nourrissage surtout par températures glaciales, car les oiseaux perdront beaucoup d’énergie pour retrouver leur pitance ailleurs.

Dès le printemps, les oiseaux n’auront plus besoin d’aide alimentaire et les garder trop fidèles à la mangeoire peut alors se révéler contre productif (les jeunes oisillons devront se nourrir par eux-mêmes).

Deuxième conseil : éloigner la mangeoire des prédateurs. Que vous suspendiez des boules de graisse (facilement trouvables dans le commerce) aux branches ou préfériez l’installation d’une mangeoire en bois par exemple, il convient d’éviter un emplacement trop proche d’un rebord ou du sol, pour éviter des attaques répétées de chats notamment (+ lien sur l’article La prédation du chat domestique).

En ce qui concerne l’alimentation, les boules de graisses ou mélanges de graines proposés en boutique conviennent bien, notamment lorsqu’ils contiennent des graines de tournesol, très appréciées. N’hésitez pas à varier les propositions ! Restes alimentaires et fruits décomposés conviennent aussi. Par contre, c’est régime sans sel et sans lait ! Pas d’apéro salé pour nos oiseaux…

Enfin vous pouvez apporter à boire. En hiver remettre de l’eau tiède deux fois par jour permettra en général de l’empêcher de geler.

Alors n’hésitez pas à aider nos amis du jardin : dès le retour du printemps, ils vous feront profiter de leur plus beau chant !

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