S'informer : Les bonnes pratiques de jardinage

Explorez les pratiques de jardinage liées à la Charte des Jardins de Noé. Vous y trouverez tous les conseils nécessaires et adaptés à votre niveau et au temps que vous accordez à votre jardin.

Fabriquer un abri à guêpes et abeilles solitaires

Une maison clé en main pour les amis du jardin !

Abeilles et guêpes solitaires sont communes dans nos jardins, mais pratiquement ignorées ou souvent confondues avec d’autres insectes. Pourtant elles jouent un rôle important dans notre environnement. En les aidant à s’installer dans votre jardin, vous pourrez observer leur fredonnant va-et-vient et mieux comprendre leur mode de vie.

Une maison clé en main pour les amis du jardin !

Fab abri abeille
© F. Didillon / Biosphoto

Les guêpes et les abeilles solitaires

Lorsque l’on pense aux guêpes et aux abeilles, on pense souvent aux colonies complexes et organisées. Mais la majorité des espèces ne vivent pas en colonies. Pour ces solitaires, pas de reines ni d’ouvrières, uniquement des mâles et des femelles. Ces guêpes et abeilles sont des pollinisateurs très efficaces et visitent fréquemment les jardins, assurant ainsi la production de fruits et légumes. Elles sont aujourd’hui en déclin, constat inquiétant pour l’homme qui dépend fortement de ces espèces pour toutes les cultures agricoles et horticoles. Ce sont aussi des précieux alliés dans le jardin, car elles tuent de nombreux insectes ravageurs pour nourrir leurs larves.
Enfin, les abeilles et les guêpes solitaires sont peu agressives, et ne piquent que très rarement.

Leur mode de vie

Les guêpes et les abeilles solitaires utilisent des creux et des galeries formés par des insectes mangeurs de bois (les xylophages). Elles s’installent dans les tiges creuses de certaines plantes comme les ombellifères ou en creusant leur abri dans les tiges tendres d’autres plantes comme les ronces. Elles occupent aussi les murets, qui présentent des petits espaces faciles à creuser entre les pierres.
Une fois l’abri trouvé, la femelle construit son nid, constitué d’une dizaine de cellules pour élever les larves. La femelle y dépose un œuf et de la nourriture pour les futures larves. Elle mourra avant la fin du développement de cette nouvelle génération.

Des nichoirs pour accueillir les guêpes et les abeilles solitaires dans son jardin

Face à la disparition des abris naturels, les abeilles et les guêpes solitaires trouvent de moins en moins de sites de nidification, ou d’abris pour se protéger des intempéries ou passer l’hiver. Votre jardin peut offrir de nombreux sites de nidification comme les tas de bois morts, ou les murets. Mais bien souvent cela ne suffit pas, surtout si votre jardin est très fleuri et offre une nourriture abondante, attirant ainsi de nombreuses espèces qui doivent aussi pouvoir trouver de quoi faire leur nid. Plusieurs types d’abris peuvent être construits et installés dans le jardin. Ces nichoirs à insectes sont à placer entre 30 cm et 2 ou 3 mètres au-dessus du sol, à l’abri des intempéries, et près d’une source de nourriture (les parterres de fleurs).

L’anecdote

La principale différence ente abeille et guêpe se trouve dans le régime alimentaire des larves. Les larves d’abeilles sont végétariennes et se nourrissent essentiellement de pollen alors que les larves de guêpes sont carnivores.

La bûche percée

Elle constitue un abri efficace pour les guêpes et les abeilles solitaires. Pour la fabriquer, il faut utiliser une bûche coupée en deuxen bois dur de type chêne, hêtre, charme ou encore châtaignier, car le bois tendre risque de prendre l’humidité. Il suffit alors de percer des trous de diamètres différents, de 3 à 14 mm, sans toutefois transpercer entièrement la bûche. De nombreuses espèces viendront rapidement s’installer dans les cavités de la bûche.

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© C. Seibert / Noé

Le fagot de tiges creuses

Il est aussi possible de réaliser un abri de tiges creuses, regroupées en fagots de 10 à 20 tiges, assemblées par de la ficelle ou du fil de fer. Les tiges doivent mesurer environ 20 centimètres de long, avoir des diamètres variables, de 2 à 12 mm, et être bouchées au moins à l’une des extrémités. Pour cela, si la tige n’est pas naturellement fermée par un nœud du bois, il suffit de la boucher avec un peu d’argile ou de terre. Ces fagots peuvent être placés par paire, sur un arbre, ou un autre support en hauteur, l’un étant placé à l’horizontale, l’autre à la verticale. Pour que ce type d’abri résiste au temps, le fagot peut aussi être placé dans une boîte en bois qui le protègera. Il n’est alors pas nécessaire de boucher les tiges, le fond de la boîte faisant office de bouchon. La boîte pourra être utilisée plusieurs années, en remplaçant au fur et à mesure les tiges qui ont été utilisées.

Le fagot de tiges à moelles

On peut réaliser le même type de fagot avec des tiges à moelle, où les insectes vont creuser eux-mêmes leur nid. Les tiges de sureau, de ronce, de fusain ou de framboisier sont particulièrement adaptées, car faciles à creuser par les insectes. Rien ne vous empêche également de faire des fagots mixtes avec tiges creuses et tiges à moelle.

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